Da Silva est auteur compositeur interprète -7 albums, 6 livres chez Actes Sud
Junior-. Poète aussi, il vit en Bretagne, à quelques battements d’ailes de
l’océan, dans l’autarcie de la vie, l’autonomie de ses rêves. Chacun de ses
songes est le signe avant coureur d’une oeuvre : une chanson, une musique, un
livre pour enfants, un spectacle musical, une photographie, une peinture.
Peindre, Da Silva en éprouve un plaisir radical, physique.
La peinture sur la peau, sous les ongles, au coin des yeux, les poumons humectés des vapeurs de
la toile, jusqu’à la souffrance, jusqu’à la volupté. Chaque toile est un besoin
irrépressible de matérialiser ses rêves, comme pour éviter qu’ils ne soient
emportés dans la mort. Une soif, un besoin impérieux de saisir, de cristalliser et de fixer l’éphémère, l’insaisissable.
Lorsque Da Silva rêve de son chat bleu, d’un oiseau fantastique, de la grâce immortelle d’un regard androgyne, d’un nounours au regard ouvert et sans défense, des premières peurs, rien ne peut endiguer son désir de l’ancrer quelque part, de poser le navire.
Tous ses rêves donnent sur la mer, sur les jardins émaillés, les forêts aux plis de robe de gala, la jungle aux néons d’une ville de nuit, les champs roussis, les intérieurs veloutés. Dans ses couleurs, les éclats des lacs, des fleuves, la rumeur de la tempête, le chic feutré d’une soirée de bal… Le noir laqué, le noir habité d’ombres, le rouge veiné de lumières, les verts piqués de plumes, les bleus laiteux et les bleus royaux…
Il édifie des fables, des poèmes, où toutes ses techniques personnelles, aussi académiques que révolutionnaires convergent en un seul style, unique, sous un pinceau qu’un dieu guide frénétiquement, jusqu’à laisser le peintre fourbu, rompu, les yeux mouillés de larmes et de brûlures, la crampe aux épaules.
Avec des expositions prévues entre autres en Suisse, en France, aux États- Unis, et ayant séduit des galeries prestigieuses, Da Silva jouit d’une reconnaissance générale en tant qu’artiste peintre et vend beaucoup d’oeuvres à travers le monde.